Les ténors au sein de l’EMMONAT, étaient finalement sortis de leur silence à propos de déploiement de leurs troupes à Ambohijatovo, Analakely et ses environs, lors de la tentative de l’Opposition d’y tenir un meeting, samedi dernier. « il s’agissait plutôt d’un acte préventif et non répressif », déclare en substances le Gal Zafisambatra Ravoavy de la Gendarmerie, devant la presse à Ankadilalana, hier. Acte préventif puisque les efforts étaient consacrés à empêcher un débordement sinon un dérapage inutile sur place.
Par ailleurs, le préfet de police d’Antananarivo a profité de l’occasion pour parler au nom des Forces de l’ordre afin d’ adresser une excuse aux habitants de la Capitale, pour les incommodités engendrées par l’important bouleversement et le dérangement de la circulation automobile dans ces endroits de la ville à cause de ces mesures préventives de samedi dernier. De même, comme le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie l’avait fait dès samedi, le préfet a remercié la population d’Antananarivo pour son sang-froid, et qui n’a pas été tenté de céder à la provocation.
De son côté, le commandant de la Circonscription régionale de Gendarmerie d’Antananarivo, le Général Andry Rakotondrazaka, a martelé que l’action de l’EMMONAT visait à arrêter les auteurs d’infraction. « Il serait faux de dire que nous avons arrêté tous ceux qui ont été vêtus de rouge. Ces individus ont été appréhendés, non pas pour la couleur de leurs habits, mais parce qu’ils sont simplement des mercenaires », déclare-t-il sans ambages. Une manière chez l’intervenant de dissiper tout malentendu avec toutes ces désinformations trouvées ou partagées sur les réseaux sociaux tout au long du week-end dernier.
Parallèlement, et après leur enquête par une cellule mixte au sein de l’EMMOFAR à la section de recherche criminelle de gendarmerie à Fiadanana, les 12 personnes impliquées dans le forcing de l’Opposition, afin de rassembler ses militants à Ambohijatovo et à Analakely, ont été déférées au Parquet hier. Et tard dans la soirée, à l’issue de leur déferrement, ces personnes ont toutes été placées en détention préventive à la maison d’arrêt à Antanimora.
Franck R.